Random Access Memories est le quatrième album studio de Daft Punk, dont la date de sortie officielle est le 20 mai 2013n 1. Il est publié par Daft Life Limited, une filiale de Columbia Records. L'album comprend des collaborations avec plusieurs artistes tels que Nile Rodgers, Paul Williams, Giorgio Moroder, Pharrell Williams, Todd Edwards, DJ Falcon, Chilly Gonzales, Panda Bear et Julian Casablancas et se caractérise, en tant qu'hommage au son des années 1970, par le parti pris d'utiliser des vrais instruments (guitare, basse, batterie, piano, cuivres etc..) en limitant l'usage des machines électroniques. A sa publication, l'album rencontre un important succès international, dépassant déjà le million d'exemplaires lors de sa première semaine de vente.
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont financé eux-même l'entière production de l'album, pour éviter de devoir répondre aux exigences d'une maison de disques2. C'est le premier véritable album studio du duo, les précédents opus ayant été réalisés « à la maison »3.
Le duo commence à travailler sur l'album en 2008, après dix-huit mois de tournée. Peu après cette entrée en studio, le groupe fait une pause pour travailler sur la bande-originale du film Tron : L'Héritage. Après la réalisation de ce disque, Daft Punk se concentre à nouveau sur l'album. Le groupe enregistre des morceaux avec d'autres musiciens, sans avoir conceptualisé l’œuvre, dans une sorte de « chaos »2. Un déclic se produit lorsque le nom de l'album s'impose au groupe. Random Access Memories renvoie à la mémoire vive, c'est-à-dire la mémoire informatique, appelée en anglais RAM, Random Access Memory. Les deux musiciens considèrent qu'il y a un parallèle entre le cerveau humain et les disques durs. La composition de l'album se rapproche aussi à la fragmentation informatique : « Tout au long de l'enregistrement, nous avions l'impression d'être désorganisés et de suivre un processus presque psychanalytique où rien n'est rangé, ni linéaire »2. Cinéphile, le groupe compare lui-même la création de cet album à un tournage de Terrence Malick, « qui travaille de longues années sur un film très utopique, sans vraiment savoir ce qu'il en sera à l'arrivée », ou au film Le Mystère Picasso, « qui montre le peintre travailler sur cinq toiles en même temps »2.
Pour cet album, le duo a fait appel à de nombreux musiciens avec dans l'esprit de créer une œuvre aux accents seventies. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo font donc appel notamment à Nile Rodgers et Giorgio Moroder. Il s'agit de rendre hommage à ces musiciens et, au-delà de cela, de collaborer avec eux. Il y a une volonté de travailler en équipe et non plus seulement en binôme : « Après avoir enregistré nos trois premiers albums, nous n'avions pas de volonté de retourner en studio et recommencer un travail à deux comme auparavant. Cela aurait été une expérience bien moins enrichissante que de s'ouvrir aux autres »2. De plus, le groupe a délaissé les boîtes à rythmes pour privilégier de vrais batteurs et il en va notamment de même pour la basse et la guitare.
Sortie et promotion[modifier]
Le groupe commence sa communication le 26 février 2013 via le réseau social Facebook en modifiant la photo de profil et la page de couverture de leur page officielle, pour annoncer la signature chez Columbia. Le 3 mars, une courte publicité de 15 secondes diffusée au cours de l’émission Américaine Saturday Night Live montre le logo ainsi que les deux moitiés des casques du groupe se joignant, renfermant le logo Daft Punk. L'album comportera 13 titres pour une durée totale de 74 minutes, et sort sur Daft Life Limited, une filiale de Columbia Records4. Le 23 mars 2013, le groupe propose une page de précommande, confirmant le nom et la date de sortie de l'album, prévu pour le 21 mai 20135,n 1. Le lendemain, le site web de l'album est ouvert4. Nile Rodgers, Giorgio Moroder et Panda Bear4,6 sont annoncés sur l'album.
Le 13 avril, lors du Coachella Festival une vidéo dévoile 90 secondes supplémentaires du premier titre Get Lucky. On y voit notamment Pharrell Williams et Nile Rodgers7. Les quatre artistes y sont habillés par la marque française Yves Saint Laurent et posent devant l'objectif d'Hedi Slimane7. Selon le magazine Pitchfork l'album sera dévoilé 4 jours avant sa sortie mondiale lors du festival agricole de Wee Waa en Australie8. Le détail des treize pistes composant l'album est dévoilé le 16 avril via le compte Vine officiel de Columbia Records9,10.
Le 13 mai 2013, après quelques fuites sur internet, Sony décide de diffuser l'album en streaming via iTunes Store11. C'est également ce jour, lors d’une interview accordée à BBC Radio 1, que Thomas Bangalter a affirmé que les Daft Punk travaillent actuellement à remixer leur propre album: "Nous travaillons sur nos propres remixes. Alors oui, il y aura probablement des mixs de Daft Punk par les Daft Punk. Habituellement, nous ne nous remixons jamais nous-même, mais c’est quelque chose qu’on a eu envie d’essayer avec cet album." Dans un autre interview accordée au magazine Mixmag cette fois, le duo français a indiqué que le premier morceau à être modifié serait « Get Lucky » et que le remix devrait sortir « fin juin ».12. Lors du Grand Prix de Formule 1 de Monaco, du 23 au 26 mai 2013, les voitures de l'écurie Lotus sont décorées aux couleurs de Daft Punk, sponsor exceptionnel pour cet évènement, et les deux musiciens casqués font une apparition dans le paddock le jour de la course13.
Réception[modifier]
Dans Rock & Folk, Philippe Manœuvre parle de « 73 minutes de folie créatrice » et compare Random Access Memories à A Wizard, A True Star, album de Todd Rundgren3, dont le groupe a d'ailleurs utilisé un morceau dans le film Daft Punk's Electroma. Le journaliste évoque également un son « exceptionnel » et « très sophistiqué » et ajoute que le disque est une prise de risque énorme, « pour eux comme pour leur maison de disques »3. Enfin, il qualifie l'album de « vertigineux, brillant » et « exceptionnel »3.
Le magazine français Les Inrockuptibles, par la plume de Pierre Siankowski, parle de ce nouvel album comme étant l’un « des chefs-d’œuvre de cette année 2013 »14.
Quant à Télérama, il accorde à l'album ses quatre clefs, écrivant des Daft Punk qu'« on les retrouve apaisés, presque farceurs, célébrant joyeusement les bacchanales des musiques populaires »15.
Pour Libération, en revanche, Random Access Memories « est un disque embarrassant de pop funk sans engagement » et « qui se contente trop souvent de faire "à la façon de" »16. Le quotidien considère l'album comme « passéiste » et s'interroge : « depuis quand le passé est-il plus intéressant que le présent ? »16. Selon le journal, seul le morceau Touch, « le Bohemian Rhapsody des Daft Punk », mérite une véritable attention puisqu'il « tire vers le haut » l'album16.
Ventes[modifier]
Dès la première semaine, l'album se classe premier quasiment partout dans le monde17’18. Random Access Memories semble être le plus grand succès de cette année18. Véritable buzz mondial, l'album devient le plus vendu dans le monde lors de sa première semaine de vente18.
En France, l'album se vend lors de la première semaine à plus de 195 000 exemplaires18 et réalise la plus grosse vente digitale en une semaine (67 335 exemplaires)18. Il est dans le même temps certifié double disque de platine en seulement sept jours19.
Au Royaume-Uni, l'album réalise le meilleur démarrage de l'année dans ce pays avec 217 892 exemplaires écoulés en une semaine20.
Daft Punk se hisse également en tête des charts américains en vendant plus de 330 000 albums lors des sept premiers jours17.
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